Bolivie

Evo Morales

Carnaval de Oruro

Evo Morales
Evo Morales

Condor

Carnaval de Oruro

Condor
Condor

Bandas

Carnaval de Oruro

Bandas
Bandas

Cimbales

Carnaval de Oruro

Cimbales
Cimbales

Ecran de fumée

Carnaval de Oruro

Ecran de fumée
Ecran de fumée

Rojos

Carnaval de Oruro

Rojos
Rojos

Bandas

Carnaval de Oruro

Bandas
Bandas

Fertilité

Oruro

Fertilité
Fertilité

Flutes andines

Carnaval de Oruro

Flutes andines
Flutes andines

Tradition Bannière

Carnaval de Oruro

Tradition Bannière
Tradition Bannière

Coiffe

Carnaval de Oruro

Coiffe
Coiffe

Coiffe

Carnaval de Oruro

Coiffe
Coiffe

Murales

Carnaval de Oruro

Murales
Murales

Ponchos

Carnaval de Oruro

Ponchos
Ponchos

Il se passe ici une authentique révolution. Un Indien, d’autres diraient un natif ou un indigène, est arrivé au pouvoir par les urnes. Comme ils représentent soixante pour cent de la population c’est justice, mais ça ne paraît évident qu’après cette victoire tant attendue, mais si inattendue.
Il a vécu-me dit-on- près d’Oruro, dans une cabane en adobe de l’altiplano.
Il a connu la misère, la faim, le froid glacial. Sur une tribune il est un peu gauche, emprunté, pesant ses mots, comme se demandant ce qu’il fait, là, et pourquoi lui?
Il n’a ni la superbe ni la morgue de nos hommes politiques gonflés de leur propre orgueil d’être des personnages aussi importants, même à la moindre inauguration de chrysanthèmes. Il joue son rôle de symbole avec humilité. C’est un homme du peuple, autant aimé et respecté qu’il est haï par les maîtres du monde Nord-américain.
Pas étonnant, il était le leader des syndicats de producteurs de coca, que le Norte-américano confond avec les syndicats du crime. «Le Ben Laden d’Amérique Latine» prétend Bush. Depuis des milliers d’années les boliviens cultivent la coca, c’est le coupe faim des affamés, et c’est leur culture.
Comme si l’indien des hauts plateaux était responsable du poison que des drogués s’injectent dans les veines, à des milliers de kilomètres. Le coupable c’est toujours l’autre, le sauvage. C’est pourtant bien la Bolivie qui est colonisée par ceux qui en pillent les immenses richesses, contre du Coca-cola, des O.G.M. et Dieu. Les sectes de tout poil qui prônent ouvertement l’assassinat du «Diable» Evo Morales prolifèrent à chaque coin de rue, comme en Afrique.
Evo le syndicaliste est devenu Président mais tout est à faire, les marges sont extrêmement étroites, et tout le monde veut tout, tout de suite.
Ils ont tant attendu et la misère est immense. Un mois à peine après son élection les tensions montent, les contradictions s’aiguisent, la souffrance subie dans la résignation se transforme en colère. Mais il y a de l’espoir aussi et une confiance raisonnée. Il va falloir donner du temps au temps, beaucoup de temps. Une seule chose est sûre, le temps des marionnettes est passé.



Textes et images © Jean Barak - Tous droits réservés - Réalisation : Pickabee