Bolivie

Indio

Carnaval de Oruro

Indio
Indio

Chica

Carnaval de Oruro

Chica
Chica

Cosechas

Carnaval de Oruro

Cosechas
Cosechas

Kena

Carnaval de Oruro

Kena
Kena

Flutas

Carnaval de Oruro

Flutas
Flutas

Ancianas

Carnaval de Oruro

Ancianas
Ancianas

Tradition

Carnaval de Oruro

Tradition
Tradition

Sonriso

Carnaval de Oruro

Sonriso
Sonriso

Misses

Carnaval de Oruro

Misses
Misses

Al impiezo

Carnaval de Oruro

Al impiezo
Al impiezo

Misses

Carnaval de Oruro

Misses
Misses

Attente

Carnaval de Oruro

Attente
Attente

Morenos

Carnaval de Oruro

Morenos
Morenos

Al empiezo

Carnaval de Oruro

Al empiezo
Al empiezo

Tinkus

Carnaval de Oruro

Tinkus
Tinkus

Tinkus

Carnaval de Oruro

Tinkus
Tinkus

Tinkus

Carnaval de Oruro

Tinkus
Tinkus

Envol

Carnaval de Oruro

Envol
Envol

Caporalecitos

Carnaval de Oruro

Caporalecitos
Caporalecitos

Condor

Carnaval de Oruro

Condor
Condor

Dernière montée

Carnaval de Oruro

Dernière montée
Dernière montée

La muerte

Carnaval de Oruro

La muerte
La muerte

Se acabo el carnaval

Carnaval de Oruro

Se acabo el carnaval
Se acabo el carnaval

Hecho!

Carnaval de Oruro

Hecho!
Hecho!

Energia

Carnaval de Oruro

Energia
Energia

Il se passe ici une authentique révolution. Un Indien, d’autres diraient un natif ou un indigène, est arrivé au pouvoir par les urnes. Comme ils représentent soixante pour cent de la population c’est justice, mais ça ne paraît évident qu’après cette victoire tant attendue, mais si inattendue.
Il a vécu-me dit-on- près d’Oruro, dans une cabane en adobe de l’altiplano.
Il a connu la misère, la faim, le froid glacial. Sur une tribune il est un peu gauche, emprunté, pesant ses mots, comme se demandant ce qu’il fait, là, et pourquoi lui?
Il n’a ni la superbe ni la morgue de nos hommes politiques gonflés de leur propre orgueil d’être des personnages aussi importants, même à la moindre inauguration de chrysanthèmes. Il joue son rôle de symbole avec humilité. C’est un homme du peuple, autant aimé et respecté qu’il est haï par les maîtres du monde Nord-américain.
Pas étonnant, il était le leader des syndicats de producteurs de coca, que le Norte-américano confond avec les syndicats du crime. «Le Ben Laden d’Amérique Latine» prétend Bush. Depuis des milliers d’années les boliviens cultivent la coca, c’est le coupe faim des affamés, et c’est leur culture.
Comme si l’indien des hauts plateaux était responsable du poison que des drogués s’injectent dans les veines, à des milliers de kilomètres. Le coupable c’est toujours l’autre, le sauvage. C’est pourtant bien la Bolivie qui est colonisée par ceux qui en pillent les immenses richesses, contre du Coca-cola, des O.G.M. et Dieu. Les sectes de tout poil qui prônent ouvertement l’assassinat du «Diable» Evo Morales prolifèrent à chaque coin de rue, comme en Afrique.
Evo le syndicaliste est devenu Président mais tout est à faire, les marges sont extrêmement étroites, et tout le monde veut tout, tout de suite.
Ils ont tant attendu et la misère est immense. Un mois à peine après son élection les tensions montent, les contradictions s’aiguisent, la souffrance subie dans la résignation se transforme en colère. Mais il y a de l’espoir aussi et une confiance raisonnée. Il va falloir donner du temps au temps, beaucoup de temps. Une seule chose est sûre, le temps des marionnettes est passé.



Textes et images © Jean Barak - Tous droits réservés - Réalisation : Pickabee