Habeas corpus

Apparition

Marie

Apparition
Apparition

Danse

Danse
Danse

Darine

Darine
Darine

Statue de bronze

Justine

Statue de bronze
Statue de bronze

Saut

Darine

Saut
Saut

Pas de photo

Pas de photo
Pas de photo

Camargue

Marie

Camargue
Camargue

Palissade

Célyne

Palissade
Palissade

Sourire

Célyne

Sourire
Sourire

Chat perché

Chat perché
Chat perché

Mère rouge

Ilotopie

Mère rouge
Mère rouge

Rouge

Ilotopie

Rouge
Rouge

Féline

Darine

Féline
Féline

Canapé

Darine

Canapé
Canapé

Del

Escalade

Del
Del

Del

Miroir brisé

Del
Del

Lila

Lila
Lila

"Cachez de ce mouchoir ce sein que je ne saurais voir" dit le Tartuffe. Peut-on sans se brûler les yeux regarder une femme nue?
Peut-on sans se damner recueillir sur le papier la fulgurance de la vérité quand elle sort du puits?
Peut-on sans se couvrir d'opprobre se déshabiller devant un inconnu, fut-il photographe?
Peut-il, genou à terre -pour les besoins de la photographie- sacrifier au culte de la beauté sans se mettre au ban de la société?
Peut-il -ce faisant- tenir serré au plus près la laisse du prédateur tapi en lui comme en chacun de nous?
"Mon corps m'appartient" disent-elles, "j'ose aimer qu'il me regarde et y lire qu'il me trouve belle".
Nous naissons nus.
"Le cul est innocent, c'est la tête qui est coupable" disait Romain Gary.
Chez mes parents il n'y avait qu'un seul livre d'images, il s'appellait "Les camps de la mort". Puissé-je jusqu'à mon dernier regard, garder entre l'horreur et moi la révélation de leur beauté offerte à mes yeux incrédules...Comment de cette illusion salvatrice les remercierai-je jamais assez?


Textes et images © Jean Barak - Tous droits réservés - Réalisation : Pickabee